Glou glou glou...

Même si Fulgura est dans le Clan Aqua, il n’est pas pacifique et inoffensif. Déjà, rien qu’en regardant son nom et son prénom… Oui, bon, personne ne parle le latin ici, donc je vais traduire : Fulgura signifie Éclairs, Mons est le début de Mons ignifer, Volcan, et Megacyma veut dire Tsunami. Ce nom n’est pas pris au hasard, c’est d’ailleurs Fulgura lui-même qui se l’ai choisi. Mais bon, passons ce détail… Fulgura n’a pas vraiment sa place dans le Clan Aqua en fait. Il est traître, lâche, il n’aime pas les inconnus, ceux qui ne sont pas d’accord avec lui, et en plus il ne sait même pas nager ! Il n’hésite pas non plus à s’attaquer aux personnes qu’il n’aime pas, quitte à les tuer, enfin bon il s’en fiche… Malheureusement pour lui, Qwartzya le surveille sans cesse et il se prend des baffes s’il ne se tient pas à carreau…

Fulgura est assez grand pour son âge, même plus grand que sa dragonne… Mais ça ne l’empêche pas de se faire taper dessus. Il est aussi assez mince – pour ne pas dire maigre. Ses cheveux sont bruns, assez courts, et quelques mèches sont de couleur verte. Il a des sortes de petites moustaches peintes en rouge sur ses joues, et ses yeux sont roses – Violet clair enfin ! – Roh, c’est la même chose ! Pour en finir avec sa grosse tête, il possède des oreilles légèrement pointues.
Question habits, il se munit souvent d’une cape vert mousse foncé, qui lui donne – à peu près – la classe. Il porte un pull fin couleur jaune pâle, avec noté dessus, en rouge, deux symboles japonais, qui veulent dire… “Baka”. C’est subtil, hein ? Pour en finir sur les vêtements, Fulgura porte également un pantalon vert sapin. Enfin, il porte comme arme un arc brun et rouge, et utilise avec lui des flèches serties de plumes blanches. Bon, après, faut savoir viser avec…

Il était une f... Oui, bon, un peu de sérieux ! Comme vous le voyez, j'ai traîné pour commencer cette histoire parce que... Parce que j'avais pas d'inpiration, tout simplement ! Alors maintenant, je vais baratiner pendant cinq lignes et dire que Fulgura est né, a vécu, a vu, et a vaincu ! ... Quoi ? Vous êtes pas d'accord ? Oui, bon, je disais, un peu de sérieux...
Fulgura est né dans un petit village de campagne, tranquille, calme, et tout ce qui va avec. Au début, bien sûr, il ne s'appellait pas "Fulgura Mons Megacyma", ses parents n'allaient pas se creuser la tête pour trouver un nom aussi horrible. En fait, avant, il s'appelait Robert Gérard Flower Power de la Flandre Dorée... En fait, il ne s'en souvient plus lui même. Heureusement, il ne le trouvait pas très beau, ce nom...
Donc. Fulgura vivait avec sa famille et le reste du village dans... Le village. Quelle question. Personne n'en sortait jamais, sauf pour faire chercher des provisions et des matériaux. Autant dire que Fulgura s'ennuyait mort, dans ce village. Y a avait bien d'autres enfants, mais... Ils semblaient tous "peace and love", sans aucune raison. Allez savoir, il faut bien qu'il y ai une part de trucs étranges dans mes histoires...
Un jour, comme par le plus grand des hasards, un miracle était arrivé au village. Enfin, miracle pour Fulgura, parce que nommer "miracle" ce genre d'évènement, il faut être vraiment fou pour le faire... Donc, je disais. Comme par le plus grand des hasards, les éléments de se sont déchaînés : des tempêtes géantes sont passées, un volcan est apparu non loin du village et déchaîna sa colère, des tsunamis frappèrent le... Quoi ? Des tsunamis à la campagne, ça n'existe pas ? ... Et les tsunamis de rivière et d'étang, alors ? Bref, suite à ça, tous les habitants du village étaient portés disparus, sauf... Fulgura. Oui, pour la troisième fois, par le plus grand des hasards... Mais comment était-ce possible ? Était-ce lui-même qui avait invoqué tous ces cataclysmes ? Personne ne pourra le savoir, même pas l'auteur en personne...
La disparition de tout le monde ne faisait ni chaud ni froid à Fulgura, mais ça faisait peut-être tiède il ne les aimait pas, de toute façon. Alors, à ce moment-là, il décida de changer de nom, car son ancien était assez horrible, même si aujourd'hui il ne s'en souvient plus.

- Tu parles, t'as la flemme de trouver un nom ! è__é

Chut, Fulgura ! Alors, il décida de se nommer avec les noms des cataclysmes qui étaient passés sur son village, en latin parce que ça fait plus classe ! Il partit ensuite à la recherche d'un endroit où dormir, mais, maladroit comme il était, il tomba dans un point d'eau. Et comme il ne savait pas nager, ben il allait un peu couler... Mais, heureusement - Ou malheureusement pour lui ? - une gentille dragonne à crinière bavarde nommée Qwartzya arriva et le sortit de l'eau. Ah, pour info, c'est la dragonne qui est bavarde, pas la crinière... Qwartzya, alors, marcha sur Fulgura, ce qui lui fit très mal, et elle l'emporta vers son camp, celui du Clan Aqua, qui se trouvait sous l'eau et...

- Attends, attends, attends ! Je viens de me noyer à motié et tu m'emmènes dans l'eau, c'est quoi l'arnaque ?
- Ben, je vais t'apprendre à nager, comme ça tu pourras venir avec moi ! Mais par contre, va fallloir que tu respires sous l'eau, et là c'est pas gagné ! Je crois que je vais prendre pleeeein de poissons, je vais leur demander de t'offrir des branchies, comme ça, tu pourras respirer sous l'eau ! C'est pas génial, ça ?
- Euh... Je crois pas que ça marche comme ça. Et puis, toi, tu respires sous l'eau aussi ?
- Ben ouiiiii ! C'est magique ! Je savais pas que je pouvais faire ça ! C'est trop classe, c'est trop génial ! Quand on parle sous l'eau, y a des pitites bulles qui remontent à la surface, et c'est dur de les attraper parce qu'elles vont vite ! Et puis...
- Euh, oui, c'est bon hein... Je pense que je vais rester hors du camp, moi...
- Mais t'as intérêt à rester ici ! Sinon, je te retrouve et j'te bouffe !
- Euh... d'accord.

Qwartzya, ayant ouvert la gueule, fit tomber un bout de papier sale et bien étrange. Un souffle de vent passa, l'emportant avec. Mais, avant que ce papier ne s'envole loin, très loin d'ici, Fulgura sauta avec une rapidité hors du commun et l'attapa. Curieux, il la déplia, et observa une... carte, avec un emplacement marqué d'une croix, comme une carte au trésor.

- C'est quoi ?
- AAAAH ! Ma carte, ouf, heureusement que tu l'as ratrapée ! Ben, c'est une carte ! Je sais pas pourquoi y a une croix dessus, parait que c'est important, il faut que la protège contre les chimères qui la veulent... Apparemment, ça va leur donner le pouvoir, mais je sais pas comment...
- Ah, je vois.

Fulgura regarde encore un instant la carte. Important ? Donner le pouvoir ? Assez bizarre comme bout de papier. Un poil maléfique, même. Qwartzya ajouta que la carte était indestructible. Le jeune homme hocha la tête, enroula la carte et la rendit à la dragonne. Bizarre, bizarre... Mais Fulgura était sûr d'une chose : Il allait découvrir le secret de cette carte !

Qwartzya est une dragonne de taille moyenne. Étant jeune, elle ne fait qu’environ un mètre trente, alors que certains dragons adultes peuvent atteindre vingt mètres… Mais sa petite taille est plutôt un avantage, puisque ça lui permet de se faufiler partout en douce et de choper les gens par derrière pour les effrayer… Oui, on peut dire que Qwartzya a des passe-temps assez étranges… Question “race”, on pourrait qualifier la femelle de “dragonne à crinière” vu que sa tête et son cou sont entourés d’une fourrure chaude et épaisse, de couleur bleu marine, et de cette fourrure sortent deux oreilles. Car, oui, Qwartzya n’a pas de corne sur la tête, comme la plupart des dragons, mais une paire d’oreille, longues comme celles d’un fennec et pointues comme celles d’un chat. L’intérieur des ces oreilles est bleu foncé, tandis que l’extérieur est recouvert d’un duvet noir. Duvet qui recouvre également le haut de son corps, ses épaules, ses pattes avant, son ventre, quoi. Le reste de son corps est fait avec de fines écailles byzantines. Sa queue forme une courbe, et se termine par deux cristaux couleur pourpre, que la dragonne appelle “Qwartz” par quelques obscures raisons…
Les ailes de Qwartzya sont assez petites ; elles ne lui servent pas à voler pendant de longs trajets, mais elle peut s’en servir pour ralentir une chute ou pour esquiver des attaques plus rapidement. Les tendons de l’aile sont vert sapin, tandis que les membranes, recouvertes d’épaisses écailles, sont rouge-violet. Enfin, la tête de Qwartzya sont de la même couleur que ses fines écailles. Elle possède comme une sorte de mini-corne au bout de son museau, et ses yeux sont grands et bleus.

Le soleil commença à se coucher, endormant tout le petit monde diurne. Plus l’astre lumineux continuait sa course derrière les montagnes, plus les bruits naturels s’éteignaient pour laisser place au silence de la nuit. Le vent, à son tour, disparut avec le soleil, laissant les lieux encore plus calmes qu’ils ne l’étaient déjà. Enfin, le soleil disparut totalement derrière les montagnes. Il ne restait de lui qu’une faible lumière, avec quelques nuages, moutons roses dans le ciel annonçant le beau temps pour le lendemain. Enfin, quand l’astre lumineux disparut parfaitement, le silence surnaturel laissa place à du bruit, presque autant de bruit que dans le journée. Une chouette, sortie de son nid douillet, hululait paisiblement, perchée sur la plus haute branche d’un arbre, guettant le mouvement d’un campagnol ou d’une grenouille qui s’était égaré dans la nuit. Elle tournait sa tête dans tous les sens, quand soudain l’arbre se secoua et la chouette sursauta. Un glapissement soudain l’alerta ; Un renard montait sur son perchoir. Ordinairement, le rapace fuyait. Mais cette fois-ci, elle n’avait pas le faire. Cette fois-ci, elle allait attaquer ce fichu canidé… La chouette attendit, le cœur battant, que la bestiole rousse arrive, elle s’attendait déjà à voir ses moustaches. Enfin, elle aperçut un museau sombre, avança ses serres pour le griffer, et…

- Raaah ! Lâches-moi, fichu volatile !

La chouette fit un bond en arrière, voyant ce qu’il venait d’apparaître. Ce n’était pas un renard, comme elle l’avait cru, mais une créature plus grande qu’un goupil, avec des yeux bleus, une chevelure bien étrange et deux paires d’ailes. L’inconnue regarda l’oiseau avec des yeux lançant des éclairs, et ce dernier compris immédiatement le message ; Il ne devait pas faire de bruit. La bête ailée et le rapace se camouflèrent, côte à côte, à travers les feuillages de l’arbre, et ils observèrent le sol, cinq mètres plus bas. Deux autres créatures étranges marchaient sur le chemin de terre battue ; l’une était très visible, claire comme de la glace, avec des yeux rouges sang, tandis que l’autre ressemble beaucoup à un renard, le pelage entièrement roux, avec un peu de brun, et avait comme un buisson sur la tête. Ils semblaient chercher quelque chose. Ou plutôt, quelqu’un.

- Où est-elle passée ?
- Je ne sais pas, Blue. J’ai perdu sa trace.
- Ca m’énerve ! Si on revient sans elle, Jeanne va nous massacrer !
- Ne nous décourageons pas ! Reprenons les recherches !
- Eh ! Attends-moi, Efrige !

Les voix s’atténuèrent au fur et à mesure que les deux bestioles partaient. La chouette et la bestiole ailée les regardèrent partir en silence, puis l’oiseau regarda l’inconnue avec un regard interrogateur, l’air de demander ce qu’étaient ces deux personnages. La bête sombre sourit, et le rapace put distinguer un vieux papier enroulé entre ses crocs. Ce vieux papier se fit poser sur une branche, puis la créature ailée dit :

- Blue Absol et Efrige Forest ! Si tu veux mon avis, je les aime pas. Sinon, je m’appelle Qwartzya, et t’as vu, je suis une dragonne à crinière ! En plus, ils sont méchants, les deux autres, ils ont piqué la carte ! Alors, j’suis allée chez eux, j’ai fait croire que j’étais avec eux, j’leur ai piqué la carte, et ils ne sont pas contents ! D’ailleurs, chez eux, c’est bizarre. Ils habitent une graaaaaaaaaaaaaaaaaaandeuh tour, quand t’entre dedans, y a tout qui est en marbre peint en bleu et tout, et leurs murs brillent, c’est trop marrant ! Et quand on monte tout en haut, pfiooou ! On est carrément dans une autre époque. C’est tout vieux, y a plein de trucs d’explorateurs partout sur les murs, y a une douche, trois lits, ET C’EST TOUT ! Et pis dehors, par la p’tite fenêtre, on voit le haut des arbres ! C’était tout beau ! Tiens d’ailleurs en parlant d’arbre, le tiens est très chouette. Gag ! Une chouette dans un arbre très chouette ! C’est trop cool, hein ? Oh ! Une feuille ! Elle… Elle tombe !

La dragonne, voyant l’air énervé du rapace, se tut. C’était sûr, elle aurait pu parler encore comme ça pendant des heures, mais c’était un peu énervant, à la longue. La chouette reprit son observation, à la recherche d’une proie, quand soudain la voix de Qwartzya la fit presque tomber :

- Tu cherches quelque chose ? Je peux t’aider, je peux t’aider ? – La chouette la regarda bizarrement, mais la créature ailée l’ignora superbement. – Hop ! Je vais t’aider à chercher ! C’est où ? C’est quoi ? Dis-moi tout !

Elle continua de parler comme ça pendant longtemps. L’oiseau était désespéré. Avec une voix pareille, l’inconnue avait fait fuir les proies à des kilomètres à la ronde. L’animal souleva sa patte, donna un bon coup de griffe qui fit taire Qwartzya. La dragonne râla, attrapa sa carte et sauta de l’arbre. Tandis qu’elle s’éloignait, la chouette l’entendait encore parler, disant que si on avait besoin d’aide et qu’on voulait pas qu’elle aide, eh bien tant pis pour la personne ! Quand elle eut enfin disparut du champ de vision et d’ouïe du rapace, et que la nuit redevint calme, l’oiseau décida de déménager.
Il était hors de question que cette bestiole revienne le déranger !




L’Aube commençait à se lever et le soleil était de retour tandis que la dragonne arrivait enfin à destination. Haletante d’avoir courut toute la nuit pour trouver cet endroit, elle leva la tête vers les hauteurs de l’énorme bâtiment qui se trouvait devant elle. De tous points, il ressemblait à un château, mais il était aussi le quartier général de certaines créatures, que les petits enfants qualifieraient de « gentils », avec toute leur naïveté. Dans le ciel, les nuages s’amoncelaient. Il allait y avoir de l’orage dans l’air. Ou était-ce un signe de ceux qui sont là-haut, que quelque chose d’important allait se passer ? Chose impossible à savoir. Une hirondelle matinale passa devant Qwartzya, attrapant un ver de ter et s’envolant par la suite. La dragonne s’effraya, en tomba sur les fesses, râlant sur le volatile qui partait en l’ignorant. Puis elle entreprit de regarder à nouveau le château.
Quatre tours montaient vers le ciel, semblable aux tours présentes dans les contes de fées. Les fenêtres percées dans les épais murs étaient rondes, et des drapeaux flottaient dans les airs, montrant que cet endroit était habité et bien protégé. Les toits des tours étaient aussi protégés par des piques, pour éviter toute intrusion par là-haut. Les nuages, lourds de pluie, commençaient à descendre, si bien que Qwartzya ne put plus voir les tours. Elle lança un « Maaaais, pourquoi vous allez toujours là où je regarde ? », pour ensuite se concentrer sur les créneaux du château. Comme l’atmosphère devenait de plus en plus sombre et brumeuse, elle ne voyait pas grand-chose sur ces créneaux. Mais elle arrivait à apercevoir quelques ombres qui se baladaient, des guets sûrement. C’est sûr, ils devaient surveiller si aucun ennemi ne venait.
Un bruit attira l’attention de Qwartzya, qui regarda la porte du château. Elle venait de s’ouvrir dans un grincement horrible et une tête en sortait. Elle invitait la bestiole ailé à vite rentrer. Cette dernière attrapa la carte, se leva et alla à découvert pour entrer dans le château. À ce moment-là, un bruit se fit entendre ; d’autres créatures – ce qu’un petit gamin appellerait des « méchants » - sortaient des buissons et galopaient vers le château. Qwartzya se dépêcha d’entrer et l’autre bestiole ferma la porte et la verrouilla.

- Tu as la carte ? demanda-t-il.

Qwartzya brandit fièrement le bout de papier, avant de le poser et de répondre :

- Tu crois quoi, Tjalate ? Moi, je peux tout faire ! Tu me demandes de récupérer la carte, je récupère la carte ! Tu me demandes de défoncer les ennemis, je défonce les ennemis ! Tu me demandes de piquer un bout de nuage, je pique un bout de nuage ! D’ailleurs, t’as vu, y a beaucoup de nuages là, j’ai l’impression qu’il va bientôt pleuvoir. Ou c’est la colère des Ancêtres du Puol ? Parce que eux, ils sont jamais contents ! Nan mais, t’imagines ? Ils savent tout à l’avance et ils nous disent jamais ri…

La porte fit un bruit dément, et un bout de bois virevolta. Les ennemis n’allaient pas tarder à entrer. Qwartzya attrapa la carte et suivit Tjalate, en courant, jusqu’à une grande salle. Des créatures se précipitèrent pour protéger la porte d’entrée, tandis que Tjalate ne savait plus quoi faire.

- Ils veulent la carte, dit-il. Ils feront tout pour l’avoir… Mais s’ils l’ont, ça ne pourra que être mauvais pour nous… Nous n’en avons pas besoin, mais…
- On pourrait pas la détruire ? lança Qwartzya en lâchant la carte. Parce que si on la détruit, ils pourront plus l’avoir, et puis…
- Étrangement, elle est indestructible, coupa Tjalate, avant que Qwartzya commence un baratin pas possible. Elle est entourée d’une aura étrange qui empêche toute destruction.
- Rooh, ces auteurs, ils font toujours des scénarios bizarres ! Si jamais je pouvais réécrire cette histoire, je vous assure que ce sera différent et puis que…

Un grand bruit se fit entendre, ce qui fit taire Qwartzya. La porte commençait à céder ; les créatures qui empêchaient au mieux l’intrusion criaient de s’enfuit avec la carte. En même temps, une lumière vive se fit voir, et le grondement du Tonnerre apparut juste après, ce qui fit vibrer le château et éclater les vitres. Pour une fois, la dragonne à crinière prit un air sérieux, et elle se tourna vers Tjalate.

- Je pourrais partir avec la carte !
- Mais ils te retrouveront, soupira l’autre. Ils fouilleront chaque centimètres de ce monde pour te retrouver…
- Oui, peut-être, mais la machine qui peut téléporter peut m’emmener loin… Tu pourras détruire la machine après, comme ça, les ennemis mettront du temps à me trouver, après !

Tjalate la regarda, surpris. Il approuva la décision de la dragonne et ils se pressèrent vers la machine pour se téléporter. Qwartzya attrapa la carte, alla sur la plateforme de téléportation, ferma les yeux et, assise, pensa très fort à partir loin, très loin d’ici. Tout sembla aller très vite, après.
Un éclair foudroya le ciel, en même temps que les envahisseurs finissaient de détruire la porte. Des cris, des bruits de combats résonnèrent dans le château. Paniqué, Tjalate avait jeté un œil à Qwartzya ; elle semblait toujours aussi concentrée. Les ennemis s’introduisirent la salle, les créatures avaient beau les empêcher d’avancer, celle qui s’appelait Jeanne Dark aperçut Qwartzya, mais surtout la carte. Elle s’élança, rapide comme l’éclair, vers la dragonne concentrée. Elle sauta, un éclair l’aveugla, l’instant d’après, la Noire avait disparu. Tjalate poussa un soupir de soulagement, et murmura, avant d’ordonner aux créatures alliées de détruire la machine :

- Bonne chance, Qwartzya. Tu en auras besoin, autant que nous.




- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAH JE TOMBE !!

Tombant du ciel, Qwartzya s’écrasa au sol. Quand elle se releva, elle s’ébroua, chercha autour d’elle pour trouver la carte, qui avait volé à environ un mètre d’elle. Elle alla la ramasser, et elle remarqua que le bout de papier était intact. Bigre ! Quand Tjalate disait que la carte était indestructible, il ne mentait pas ! Elle la ramassa et entreprit de chercher un lieu où aller. Soudain, un serpent étrange arriva. Il siffla, Qwartzya lâcha sa carte pour lui lancer :

- Quoi ? Qu’est ce qu’il veut, le long truc qui siffle ?


L’animal se jeta sur la dragonne. Celle-ci sourit bêtement, puis elle agita ses ailes et esquiva rapidement l’assaut. Au lieu de foncer sur la dragonne, il se cogna dans un arbre et fut sonné. Qwartzya s’approcha de lui et commença à taper la discute :

- Naméoh ! Ca va pas non, de me sauter dessus comme ça ? Je t’ai rien fait à ce que je sache ! T’as un petit pois à la place du cerveau ou quoi ? D’ailleurs, en parlant de petit pois, c’est pas bon ce truc. C’est tout vert, c’est tout rond, et ça a le même goût que les haricots, je trouve. Pourtant, ça y ressemble pas, aux haricots ! Les haricots, c’est tout long, comme toi ! Le seul point commun qu’ils ont, c’est le vert ! D’ailleurs, t’as peut-être un haricot à la place du cerveau ? Puisque c’est la même chose ! Il doit s’étendre sur tout ton corps, c’est pour ça que c’est mou et visqueux ! Eh, mais comment tu fais pour marcher ? T’as pas de patte ! Moi j’ai plus de pattes que toi, et toc ! Et…

Le serpent ne voulut en entendre plus ; Qwartzya avait fini de l’achever avec ses paroles et il partit sans demander son reste. La dragonne le considéra un instant, et soudain un dragon arriva, sortant du lac qui se situait à côté. Il semblait assez en colère, mais pourtant, il annonça d’une voix douce :

- Que fais-tu sur notre territoire ? Et de quel Clan viens-tu ?
- Bonjour, bonjour ! lança Qwartzya. Ben en fait, je savais pas que j’étais sur votre territoire. C’est bête hein ? En fait, j’étais dans la machine pour se téléporter, j’ai pensé à aller loin et pooouf, j’ai apparu dans le ciel ! Alors je suis débile et je sais pas voler, alors je suis tomber. Personnellement, je préfère voler que tomber, parce que tomber ça fait mal. Mais quand on vole dans le ciel, il fait froid, alors on gèle, et pis on peut plus voler, alors on tombe de nouveau ! C’est vraiment bête ça ! Pourquoi y a des trucs aussi débile dans la vie ? Ah mais, au fait, pourquoi tu sors de l’eau comme ça ? On dirait une apparition soudaine ! C’est le retour du dieu de la mer !
- De quel Clan viens-tu ?
- Euh, euh, euh… Clan ? J’ai pas de Clan moi. Je t’ai dit que je viens de trèèèèèèèèès loin d’ici ! On attaquait la base alors j’ai du partir pour protéger la carte. Elle est dangereuse la carte ! Je sais pas ce qu’elle veut dire, mais bon, faut pas que les méchants l’aient ! D’ailleurs où je l’ai mise la carte ? – Elle se retourne – Ah bah elle est là ! – Elle va la chercher et la ramène près du dragon – Mais je sais même pas où je suis là, je sais même pas où aller, et puis je…
- Oui, bon, ça va, tu es acceptée dans le Clan Aqua.
- Pardon ? Le Clan Aqua ? Moi j’aime l’eau et puis c’est marrant ! Parfois c’est froid, alors je peux pas me baigner, mais en dessous de l’eau y a plein de trucs marrant ! Y a des poissons, des coquillages, des algues, berk ! Des requins, des oursins, des calamars, des Léviathan, des Zeus, des… des… Mais vous vivez dans la mer ou dans de l’eau douce ? Parce que dans la mer c’est plus effrayant, même si dans l’eau douce y a des Nessie, et…
- C’EST BON TAIS-TOI PAR PITIE JE T’EN SUPPLIEEEEEEEEUH !!
- … Bon, d’accord.

C’est ainsi que Qwartzya commença une nouvelle vie dans le Clan Aqua…




- Dis Qwartzya, t’as pas d’humain toi ?
- D’humain ? Ah oui, c’est vrai que vous en avez tous un, vous ! Comment ça se fait ? Ils apparaissent avec vous quand vous naissez ? Il m’en faut un aussi alors, c’est ça ? C’est un outil indispensable ! Alors, je vais m’en choper un dans la forêt, je reviens tout de suite !
- Euh… D’accord.

La dragonne partit alors dans la forêt. Ben oui, elle allait choper la première personne qu’elle trouvait, tant pis si elle avait déjà un dragon avec elle ! Qwartzya galopa donc dans cette forêt. Autant vous dire qu’elle ne voyait personne. En même temps, vu tout le bruit qu’elle faisait, tout le monde s’enfuit. Tandis qu’elle commença à chanter sa chanson favorite – Nommée Aux Quatre Chênes par ses soins, allez savoir pourquoi… – elle aperçut un point d’eau et des bulles qui crevaient à la surface. Elle se dit « Oh tient, quelqu’un qui se noie », plongea une patte dans la substance aqueuse et en sortit un truc à peu près humain qui recrachait l’eau qu’il avait avalé. Qwartzya le posa par terre, lui marcha dessus pour voir s’il était vivant. Le “aie !” lui confirma que oui. La dragonne afficha un grand sourire, puis elle annonça :

- Bon, je t’ai trouvé, allons-y maintenant ! On va aller dans le Clan Aqua et tu seras mon humain et tu… En fait, je sais pas pourquoi il faut un humain. Mais c’est pas grave ! Allons-y ! Tu me brosseras la fourrure si tu as rien à faire ! Au fait, je m’appelle Qwartzya, je suis une dragonne à crinière ! Et toi, t’es quoi ? Euh… Tu t’appelles comment, plutôt ? Parce que je sais ce que tu es !

Elle secoua l’humain, l’obligeant à répondre alors qu’il était encore à moitié dans les pommes. Dix minutes plus tard, enfin remis complètement de la mi-noyade, il annonça :

- Je m’appelle Fulgura Mons Megacyma.
- Fulgura ? On dirait un nom de fille ! Tu es tr…
- EH OH NON CA VA HEIN !

C’est ainsi que Qwartzya amena Fulgura dans le Clan Aqua et qu’une grande amitié allait naître entre eux – ou pas.