Nuit mouvementée

SCATHACH~

Une voix disait, en boucle "La vie est avide de mort, la vie est avide de mort, la vie est avide de mort, la vie est avide de mort". La rousse réfléchissait à ces paroles. Elle ne sont pas fausses, même vraies. La vie n'est qu'un piège, à la fin duquel se trouve la mort. Oui, tout cela était vrai. Cette pensée était insupportable, comme si tout était mensonges depuis le début. Scathach s'était habitué à ces paroles, devenus pour elle une mélodie sans fin. Un mystère envoutant. Mais, ce son s'arrêta, net, pour y laisser passer des hurlements. Aigu, grave, modérés, des cris d'hommes, femmes, enfants, dragons... Puis, les hurlements devinrent de plus en plus fort, jusqu'à ce que Scathach mette les mains sur les oreilles et se met en boule.

Pourquoi ce rêve s'acharne sur elle ? Ce rêve est plutôt un cauchemar, un cauchemar pour les pensées. Puis, tout devient noir. Noir comme la suie, comme la nuit, comme le jais... Le noir total, le noir absolu, le noir de la mort, la fin de la vie. Après tout, la vie n'est que prêtée, on doit la rendre un jour. Mais pourquoi est-elle prêtée et pas donnée ? Les dieux sont surement trop égoïstes et la garde pour eux, l'immortalité. C'est injuste, ce monde est injuste, la vie aussi... Peut-être qu'ils prennent les humains comme un jeu d'échecs, les manipulant, les faire faire la paix ou la guerre, oui, ils doivent trouver cela marrant, les dieux... Mais ce ne sont que des égoïstes nés ! N'empêche, il ont quand même créé le monde, ils nous ont créés, on ne peut pas leur en vouloir, de cette petite chose. Pas si petite que ça, même.

Le rê... cauchemar continua de plus belle, faisant réfléchir encore et encore Scathach. Mais cette fois-ci, tout n'était pas noir, comme la tristesse, mais éblouissant, tel un soleil. Le soleil de la joie, peut-être ? Oui, c'est peut-être cela. Mais pourquoi de la joie, d'un coup ? Comme les rêve est lunatique ! La vie aussi est lunatique, elle peut tout faire changer en un instant. Comme vous faire mourir, ou vous faire naître au monde. Tout change, un jour ou l'autre, on ne peut pas empêcher cela. Enfaite, le vie et la mort son bonnes cuisinières : la vie ajoute du sucré dans le plat, en nous mettant au monde. La mort, elle, met du pimenté dans le plat, en nous tuant. Oui, elle s'associent bien.

Des bruit répétitifs vinrent la déranger, elle qui réfléchissait à des choses qu'elle n'avait jamais pensé.Pour une fois qu'elle méditait vraiment ! Bref, elle fut dérangée. Ces bruits provenait non loin d'elle, c'était des sons humains, un humains faisant du bruit en bougeant. *Quel insolent ! Je vais lui apprendre à me réveiller, à celui-là, même en plein cauchemar !* pensa-t-elle, révoltée. Bon, elle décida de lui laisser une chance : si dans 30 secondes, il n'arrête pas de bouger, elle irait le voir, pour lui passer un savon. Elle mit les mains sur les oreilles, ferma les yeux et compta jusqu'à 30 dans sa tête. L'inconnu n'avait pas cessé de remuer. Elle se leva, sans faire de bruit, pour surprendre le gêneur par derrière. Mais d'abord, il faut trouver qui les faits.Et ça, c'est beaucoup moins facile, car il ne faut pas réveiller les autres en s'approchant d'eux. Elle s'avança vers Misao, silence total. Vers Mir, son dragon, silence. Au tour de Nightwish, son dragon à elle, silence. Puis, elle alla voire un garçon, qui remuait. Oui, c'était lui, le gêneur.

Elle lui dit, "dit-donc, c'est pas bientôt fini ce boucan ? J'aimerais bien dormir là..." Il se retourna pour regarder la rousse. Elle vit son visage, un beau visage, avec des cheveux noirs de jais, un peu ébouriffé. Elle tomba sous le charme du jeune homme.

Aïriyu

Un jeune homme brun et grand courrait, le plus vite possible, le plus vite que ses jambes le pouvaient, le plus vite que sa respiration le lui permettait, le plus vite que son coeur le voulait.
Il était poursuivit par.. Par quoi ? Même lui ne le savait pas. Il savait juste qu'il était poursuivit par quelque chose...
Cette chose était maigre, frêle, blanc, avec des habits qui ne faisaient que de tomber.. Mais roux ! Il avait une tignasse longue et rousse...

Le jeune homme était tellement concentré sur cette créature qu'il ne faisait plus attention là où il mettait les pieds. Il trébucha et s'étala de tout son long, en lui coupant le souffle. Il releva la tête et vit une porte, une porte dans la pierre dure comme le roc. Il se releva en suffoquant et poursuivit sa course en titubant, et sa poursuivante gagnait du terrain à chaque pas qu'il effectuait.
Le brun arriva à la porte, essoufflé et tambourina à celle-ci, pour que l'on vienne l'ouvrir. Mais personne ne venait, et la sorcière arrivait à vue d'oeil. Il frappa encore une fois, et se fit mal à la main. Il crut que tout ses os s'était fracturés. Il la regarda avec des yeux effarés emplit de douleurs, la bouche grande ouverte et la secoua pour dégager la douleur. Mais il eu toujours mal.

La rousse au corps frêle arriva, pas du tout essoufflée. Elle le prit par le col et releva sa chevelure de la couleur du feu pour laisser apparaître... le visage de sa belle !
Il poussa un hurlement de terreur et l'entendit dire :
« Dis-donc, c'est pas bientôt fini ce boucan ? J'aimerais bien dormir là... »

''Elle souhaiterait dormir ? Alors pourquoi me poursuit-elle ?'' se demanda le jeune homme.
Mais, la vois n'était pas forte. On dirait plutôt qu'elle vient de loin, comme si quelqu'un lui parlait mais qu'il était dans une bulle. Il ferma les yeux pour ne plus voir cette vision d'horreur (sa bien-aimée dans le corps d'une femme dénommée Ginette) et les rouvrit précipitamment lorsque le froid disparaît, et que sa main rugueuse disparut aussi.
Mais le visage étai toujours là, et son nom lui revint : Scathach. Son nom à lui aussi lui revint, come si tout était devenu lumière grâce à ce visage si beau, si emplis de sagesse et de.. fureur en ce moment-même : Aïriyu.

Il la regarda, un peu perdu et se souvint : C'est elle qui lui avait dit cette reproche. Il ouvrit ses yeux en grand et commença par s'excuser.
« Désolé, je suis extrêmement navré de vous avoir dérangé ma be... Scathach, mais je n'ai pas fait un rêve remplis de petits dragonnets sauvages qui apprennent à voler ou qui naissent tout juste. Il était horrible, presque trop horrible pour vous le raconter ma dou... Scathach. » dit-il, un peu gêné de lui sortir des débuts de surnoms.
Il s'assit et la regarda dans les yeux, dans ses yeux indigo si profond, qui reflétaient des teintes bleus plus foncés ici, des teintes violettes plus clairs par-là...
Aïriyu connaissait par cœur ses yeux, tout comme les détails de ses cheveux ou de son corps. Il pourrait la sculpter les yeux fermés.

Il la regarda encore une fois puis soupira de fatigue (il n'a pas assez dormis) et lui dit, d'un ton calme et posé, et très bas pour ne pas gêner les autres :
« Si jamais je peux faire quoi que ce soit pour me faire pardonner de ma maladresse envers mon corps, je suis tout ouïe. »

Il ouvrit les yeux soudainement, puis Scathach le regarda dans ses yeux : elle le connaissait, mais c'était quand elle était encore à l'école... ça faisait donc longtemps, et il ne devait plus se souvenir d'elle. Elle fut chagriné car elle l'aime éperdument, mais lui ne devait plus l'aimer, après son réveil brutal... Il lui répondit "Désolé, je suis extrêmement navré de vous avoir dérangé ma be... Scathach, mais je n'ai pas fait un rêve remplis de petits dragonnets sauvages qui apprennent à voler ou qui naissent tout juste. Il était horrible, presque trop horrible pour vous le raconter ma dou... Scathach." Il semblait tout gêné, mais Scathach sourit de toutes ses dents, car apparemment, lui aussi l'aimait, car à chaque fois qu'il s'apprêtait à dire son nom, il disait "be..." qui voulait peut-être dire belle, et "dou..." comme douce, j'imagine pas doudou... Bref, il s'assit devant elle, en scrutant ses cheveux, ses yeux, chaque détails sur le visage de la rousse. Il soupira puis dit "Si jamais je peux faire quoi que ce soit pour me faire pardonner de ma maladresse envers mon corps, je suis tout ouïe" Elle fut touchée, puis répondit "Non, c'est moi que devrait m'excuser, je t'ai réveillé... Excuse moi, c'est moi qui te doit quelque chose, alors c'est moi qui suis toute ouïe. Fais vite s'il te plait, j'ai du sommeil à rattraper" Elle regarda ensuite ses yeux, puis sa bouche. Elle lui faisait tant envie... Mais elle ne pouvait pas, pas comme ça, d'un coup. Mais elle devrait bien se décider, car Aïriyu semblait encore endormis...

[sans inspiration]

[Pour rattraper ton sommeil il a fallut énormément de temps 8D]

« Non, c'est moi qui devrait m'excuser, je t'ai réveillé... Excuse moi, c'est moi qui te doit quelque chose, alors c'est moi qui suis toute ouïe. Fais vite s'il te plait, j'ai du sommeil à rattraper »

"Elle regarde ma bouche ! Ma bien-aimée regarde MA bouche !
- C'est pas la fin du monde tu sais.
- Brise pas mes rêves... "

'Je t'ai réveillé [...] alors [...] fais vite s'il te plait.'

« Eh bien, vous n'allez pas le croire ma très chère Scathach, mais je faisais un cauchemar ! Et si ! Même les hommes peuvent en faire. Lorsque j'étais petit, je n'y croyais pas, pour moi les hommes étaient braves et courageux, la peur, ils ne connaissaient pas ça, mais voyez-vous, je m'étais trompé ! Maintenant je sais que la peur existe pour tout le monde. Je m'égare là, à la base je devais seulement raconter mon cauchemar... »

« Hum, ce n'était pas ça que vous m'avez demandé, vous m'envoyez désolé. Je ne recommencerais plus, je vous le promet. Mais puisque vous êtes toute ouïe et que je me suis lancé, je vais continuer, et vous raconter mon mauvais rêve... Ca sera votre châtiment ! »

Scathach était toute gênée. Elle fixait les lèvres d'Aïriyu, qui semblait l'avoir remarqué. Il détourna les yeux en rougissant. La rousse se disait en son fort intérieur "t'es une truffe, ma grosse, t'es débile, maintenant, il va penser quoi de toi, hein ?*. Elle soupira, car peut-être vas-t-il la remballer et lui dire de partir ? Non, quand même pas, car quand elle l'avait connu, il était gentil et plus ou moins intelligent. Il y eu genre de blanc entre les deux. D'un côté, Aïriyu semblait échanger des paroles avec son dragon, car elle crut apercevoir un regard entre les deux. De l'autre côté, il y avait elle, assise devant lui, à le regarder avec précision (car peut-être elle ne le verra plus jamais de plus près ?), en attendant la cause de son sommeil mouvementé. Le regard du beau au cheveux de jais dévia, pour ensuite se planter dans celui de la rousse.

D'un coup, il lui répondit
-Eh bien, vous n'allez pas le croire ma très chère Scathach, mais je faisais un cauchemar ! Et si ! Même les hommes peuvent en faire. Lorsque j'étais petit, je n'y croyais pas, pour moi les hommes étaient braves et courageux, la peur, ils ne connaissaient pas ça, mais voyez-vous, je m'étais trompé ! Maintenant je sais que la peur existe pour tout le monde. Je m'égare là, à la base je devais seulement raconter mon cauchemar...
Braves et courageux ? Les hommes ? Elle se retenu de rire, mais au lieu de ça, elle sourit. Le jeune homme continua dans sa lancée :
-Hum, ce n'était pas ça que vous m'avez demandé, vous m'en voyez désolé. Je ne recommencerais plus, je vous le promet. Mais puisque vous êtes toute ouïe et que je me suis lancé, je vais continuer, et vous raconter mon mauvais rêve... Ca sera votre châtiment !
Un châtiment ? Ca non ! pour elle, c'est un miracle ! Elle pourrait peut-être l'observer de plus près, regarder le moindre petit détail de sa peau qui semble si douce. Elle mourrait d'envie de caresser sa joue dans sa paume, puis prendre son visage entre ses deux mains et l'embraaaaaaaa.... Elle se sentit honteuse et arrêta net ses pensées, car elle sait que ce n'est qu'un rêve qui ne se réalisera peut-être pas.

Le jeune homme commença son récit, d'une voix grave par moment, en faisant des petites pauses pour que le suspens dur encore et encore. Il racontait dans les détails, en "s'autocoupant la parole". La jeune Scathach fut touchée et un peu en colère, car il rêvait d'elle, ô bonheur, et à la fois en colère car il la voyait en sorcière... Mais là n'est pas le plus important, le plus important est que son subconscient l'ai choisie elle ! Elle lui souriait de plus belle, en laissant apparaître ses dents blanches. Les mains de la rousse se dirigèrent vers celles de Aïriyu, pour le "réconforter" en quelques sorte. Enfaite, elle faisait cela seulement pour elle, pour toucher sa peau si douce, comme elle le pensait.

Elle lui dit ensuite
-Ton cauchemar était très intéressant, sur ce, après avoir écouter ton rêve, je pense que je vais bien dormir. C'était sympa de t'être confié à moi !
Elle constata alors que la lune commençait à se coucher.

« Ton cauchemar était très intéressant, sur ce, après avoir écouter ton rêve, je pense que je vais bien dormir. C'était sympa de t'être confié à moi !

- Mais de rien ma jolie Scathach, c'est normal, après tout ce qu'on a vécu... »

" Pourquoi t'es gêné ? Parce que tu l'as appelé "ma jolie Scathach" ?
- Non.
- Si j'étais toi je s'rais plutôt gênée pour ça que pour la suite.
- Laisse-moi Slava. Je culpabilise assez comme ça.
- Désolée, je ne voulais pas. Mais t'inquiètes pas, ça va allez. "

« Désolé ! Je ne voulais pas ! J'arrête ! Vous devriez mieux dormir, le jour commence à arriver, vous avez perdu du sommeil à cause de moi, je ne me le ferrais jamais pardonner. je.. je... désolé. »

Il lui répondit :
- Mais de rien ma jolie Scathach, c'est normal, après tout ce qu'on a vécu...
Cela faisait réfléchir Scathach. Après tout ce qu'on a vécu ? ce souvenait-t'il d'elle, dans le temps où ils était dans la même école ? A ce temps là, Scathach n'avait pas vraiment d'amis, elle les envoyait tous balader. Elle n'avait d'yeux que pour lui. Son ultime but était d'être son amie, être sa confidente et pouvoir ensuite lui réveler son fardeau. Son amour pour lui. Mais il n'en fut rien. Il ne l'avait même pas remarquer, ou alors Scathach n'y fut pas attention. Mais un mot l'enflamma plus encore dans la phrase de son amour. Le mot jolie. Il la trouvait donc belle. Là, Scathach crut que ses joues allaient exploser, tellement elles était rouges. Elle lui sourit, quand il retira ses mains de celles de la rousse. Elle ressentit une douleur vive, profonde. Elle avait mal. Comme si un gros coup de poing lui avait transpercé le ventre. Elle crut qu'elle allait fondre en larmes. Aïriyu tourna sa tête. La rousse comprit cela comme si il renonçait à elle. Cette fois encore, elle le prit mal et une larme dévala le long de sa joue. Nightmare le remarqua, puis lui dit
-*Hey, faut pas t'en faire. Peut-être que t'as mal interprété ses gestes...
- Il y a pas d'autre interprétations. Il ne veut pas de moi...
- Peut-être changera-t-il d'avis ?*
Une autre larme roula sur une joue de l'Envoleuse, pour ensuite déclencher une avalanche de larmes.

Le jeune homme planta alors son regard dans celui de la rousse. Il prit une longue inspiration, puis dit
- Désolé ! Je ne voulais pas ! J'arrête ! Vous devriez mieux dormir, le jour commence à arriver, vous avez perdu du sommeil à cause de moi, je ne me le ferrais jamais pardonner. je.. je... désolé.
La rousse soupira, et lui dit, d'une voix un peu chevrotante
-C'est pas si grave. Ce n'est pas ma dernière nuit. Voyez, je ne vous en veut pas.
En joignant le geste à la parole, elle lui déposa, sans réfléchir, un baiser sur le front. Elle versa encore une larme. Elle se dit que c'était peut-être sa seule chance. Alors, elle prit le visage d'Aïriyu entre ses mains, et déposa ses lèvres sur le siennes. Elle voulait que ce moment ne s'arrête jamais. Ce goût sucré lui envahit la bouche. Elle trouvait ce moment somptueux, inoubliable. Une autre larme glissa de son oeil. Puis, elle le relâcha et lui dit, en un souffle un "je t'aime". Puis, elle reposa ses lèvres sur les siennes.

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